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L’industrie dans le Grand Est et en France métropolitaine de 2012 à 2022

Publié le 25 novembre 2024

Le Grand Est est la troisième région la plus industrialisée de France avec 270 948 salariés fin 2022. En 2012, 300 224 salariés travaillaient dans le secteur de l’industrie dans la région Grand Est. Dix ans plus tard, en 2022, leur nombre a diminué de 9,8 %. Au plan national, la baisse s’élève à 1,5 %. Comparativement, le nombre total de salariés a augmenté de 3,6 % dans le Grand Est et de 11,5 % en France métropolitaine. La diminution plus forte de l’emploi salarié industriel dans le Grand Est s’explique tant par des effets de structure (plus forte présence de secteurs industriels avec des diminutions d’emplois) que par des évolutions de certains secteurs plus défavorables dans le Grand Est qu’au niveau national. Après une année blanche lié à l’apparition de la pandémie Covid en 2020, la progression des effectifs industriels a repris dans l’ensemble des régions en 2021 et 2022.
 
Connaître la situation de l’industrie dans le Grand Est pour déployer la politique de réindustrialisation dans la région

La réindustrialisation du pays figure parmi les grandes priorités du Gouvernement, qui porte depuis plusieurs années des politiques publiques ambitieuses concourant à cet objectif : baisse des impôts de production et de l’impôt sur les sociétés, crédit du plan France Relance dédié à la modernisation et à la transformation des filières industrielles ou encore investissements publics d’ampleur dans l’innovation et les secteurs stratégiques d’avenir via le plan France 2030 doté de 54 milliards d’euros et qui a déjà permis d’engager près d’un milliard d’euros d’aides publiques pour les entreprises du Grand Est.

Les résultats de cette action se constatent déjà sur le plan de l’attractivité de la France en matière d’investissements directs étrangers, pour lesquels elle occupe la première place européenne depuis 2019(1).

La loi du 23 octobre 2023 relative à l’industrie verte vise à conforter cette dynamique en accélérant – voire en facilitant pour les projets industriels les plus structurants pour la transition écologique – les procédures administratives d’implantation de nouveaux sites. Puisque la réindustrialisation doit profiter à tous les territoires, le programme « Territoires d’industrie », stratégie de reconquête industrielle par et pour les territoires, a été lancé en 2018 et renouvelé en 2023. Dans le Grand Est, 21 nouveaux territoires ont été labellisés pour bénéficier de ce programme, qui met l’accent sur la transition écologique, l’innovation, et le développement des compétences. Pour ce faire, ces territoires mobilisent largement les acteurs locaux en faveur du rebond industriel.

Les résultats de ces politiques publiques interviennent sur le temps long, et les données de la présente étude permettent de constater une inflexion tangible intervenant autour de 2021. Ces résultats encourageants incitent l’ensemble des services de l’État à poursuivre leur action en faveur des filières industrielles d’avenir de notre pays.

En vue de rendre perceptible pour l’ensemble des Français les résultats de son action, l’État a mis en place en 2021 un Baromètre de résultats de l’action publique, qui intègre des objectifs en matière d’emploi salarié industriel et d’ouverture de nouveaux sites industriels.

L’État collabore étroitement avec les collectivités locales, les industriels et les élus pour structurer des projets et favoriser les synergies. Cette approche tripartite permet de mieux répondre aux besoins spécifiques des territoires.

L’état sous l’autorité des préfets et au travers de l’action de la DREETS contribue très largement au déploiement en Grand Est de ces politiques publiques nationales en faveur de l’industrie. En complément du soutien à l’innovation et aux filières d’avenir, elle s’assure de la préservation et de la consolidation du tissu industriel existant grâce à l’action des préfets et des commissaires aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises qui veillent à la bonne coordination des acteurs publics locaux dans le cadre du traitement des difficultés des entreprises.

La DREETS accompagne également les mutations économiques de l’industrie en activant des dispositifs en faveur de la formation des salariés et du développement des nouvelles compétences nécessaires. Elle s’assure ainsi que les filières industrielles les plus concernées par les enjeux de transition écologique soient les mieux préparées possible pour relever ces défis.

C’est le sens de l’action menée dans le cadre de la conférence sociale régionale, présidée par le préfet de région et le président du conseil régional, en faveur de la filière automobile qui a donné lieu à la conclusion d’une convention de partenariat quadripartite le 10 septembre dernier qui devrait aboutir notamment au déploiement d’un accord d’engagement et de développement de l’emploi et des compétences (EDEC)(2) régional.
C’est également le cas du fonds de transition juste (FT J) porté par l’état qui vise à soutenir le développement des compétences dans les secteurs et territoires les plus émetteurs de CO 2 d’origine industrielle pour les accompagner vers la neutralité climatique.

Angélique Alberti